Tadart g\'Ighil-bouamas

Amar Rampe-vallée est parti

Le village d'Ighil-bwammas a été projeté, l'espace d'un weekend, au devant des projecteurs.  Un de ses enfants qu'il a vu naitre il y a de cela 75 ans venait de quitter ce monde, loin de lui, de cœur et de chair. Il s'en est allé en emportant avec lui l'amertume de la vie. Celle de grandir loin de la chaleur parentale.

Issu de parents séparés, il n'a pu s'accommoder de perdre sa tendre maman quelque temps après cette déchirure . Il grandit, comme grandissent les orphelins de Kabylie, entouré d'amour de ses grands parents maternels pour lesquels il représentait leur chère disparue.

Il était destiné à remplacer son ancêtre, son grand père Hadj Amer At Zai. Mais le destin en décida autrement. Il grandit à la Rampe-vallée, enchanta ses fans avec ses chants et musique chaabis. Il en fut adoré, preuve par ces dizaines de milliers d'admirateurs qui se bousculaient  pour  l'accompagner à sa dernière demeure d'El Kattar. Amar Rampe-vallée emporta avec lui en ce jeudi 1er décembre son amour éternel pour celle qu'il avait aimée dans un amour interdit par des traditions et mœurs d'autres temps, d'autres lieux.

On ne peut en vouloir au comité de village d'Ighil Bwammas, encore moins à l'association culturelle Mbarek Ait Menguelat d'avoir tenté d'organiser un gala à l'Atlas par ses deux enfants terribles Amer At Zai et Lounis Ait Menguelat.

Afelas Rabi Yeafu Yerham, davrid yeamren.

Salay