L’indifférence assassine...
Que faites-vous pour les rescapés?
Un fils de chahid, la cinquantaine, vient de mourir de l’indifférence, de l'arbitraire . Son drame à lui, autre de perdre son père, un officier de l'ALN, décédé au maquis après avoir subi les affres de l'explosion d'une mine, a commencé par le traumatisme d'une incursion nocturne de l'armée coloniale dans leur maison. La soldatesque coloniale déboulèrent dans la maison familiale, croyant trouver le père de passage chez lui. L'enfant endormi s'accrocha aux pans de la robe de sa maman que les bidasses arrachèrent du lit...Il en fut perturbé et devint un somnambule. Mal pris en charge à l’indépendance, son état n'était pas désespérant mais il empira au point de faire connaissance avec le centre psychiatrique d'Oued Aissia. Sans formation, sans travail, l'homme fut confronté à des problèmes sociaux avec l’échec d'un premier mariage suivi d'un autre, non réussi.
Du premier, une fille est venue au monde. Elle devint maman et ne connut son père que sans vie.
Le deuxième mariage fut égayé par un garçon. Malheureusement le foyer se disloqua. La femme prit l'enfant et rentra chez ses parents. Elle demanda une pension que le papa ne pouvait payer. Les gendarmes s'y mêlèrent pour arrêter le malheureux papa qui finit en prison. Ses geôliers ne le ménagèrent guère. Ils furent, sans état d’âme à son égard...malgré sa maladie!
A quelques jours de sa libération, il quitta ce monde la veille de l'Aid El Adha. Il fut enterré dans son village d'Ighil Bwamas, le jour de l'Aid El Adha. Repose en Paix Ramdane M...
Salay
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 11 autres membres