Mentalité : à déranger ou à réveiller ?
Une autre identité au pas de charge !
Après que notre école ait été brûlée par les maquisards en 1956, en présence de Mohamedi Said, le Nidham du moment ouvrit des classes en langue arabe dans la vieille salle de prière et de réunion du village. Elle ne résistera pas longtemps à l'embrasement de la région. L'enseignant, cheikh Ouali, issu de l'école à Benbadis, se retrouva en prison en compagnie de presque tous les hommes valides du village d'Ighil-Bouamas, coupables d'etre des fidais de nuit, des coupeurs de routes, des scieurs de poteaux, des vigiles... des fellagas quoi ! Ce fut de longues et interminables vacances qui durèrent des années interminables faites de peurs et d'horreurs, de sang et de larmes...
Au lendemain de l’indépendance, les écoles fleurirent en haute Kabylie ainsi que des centres de santé par la solidarité retrouvée de la population. A l'Etat naissant, les citoyens demandaient un personnel formé, qualifié ou de prendre en charge les volontaires.
Cela dura les premiers mois de l’indépendance, le temps de resistance à l'armée d'occupation, à la mort. Puis apparut le pouvoir putschiste du duo Benbella-Boumediene et sa milice ramenée composée de planqués des frontières et des goumiers recyclés comme chair à canon, devenus des moudjahidin pour prendre le Pouvoir.
Des enseignants, en réalité une autre milice, de volontaires à la recherche de l'eldorado, venaient du moyen-orient, baathistes ou cordonniers égyptiens, pour arabiser l'Algerie que tout un chacun découvrait non arabe. Benbella, le nouveau héros de l'Algerie indépendance, braillait le 10 juillet 1962, lors de son escale à l'aéroport de Tunis Carthage, de retour de chez son gourou Djamel Abdenacer, son fameux "nous sommes des arabes ", 3 fois, lui le descendant de Chleuhs, fils d'un collaborateur à Lyautey contre les nationalistes marocains
Ma pauvre cousine, qui ne savait parler qu'en sa langue maternelle, celle que tout son monde connaissait, fut marquée à jamais par un de ces enseignants coordonner égyptien qui l'avait frappée sans comprendre pourquoi !
Et puis comme l'a si bien énoncé (Kateb Yacine :
"Si nous sommes arabes, pourquoi nous arabiser, si nous ne sommes pas arabes à quoi sert de nous arabiser?
Salah A-y
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