Tadart g\'Ighil-bouamas

Son excellence, Monsieur le président de la République

Nous, héritiers Ramdane Amer-yahia, demandons à votre autorité, en vos qualités de Premier Magistrat du pays, de Chef des forces armées et d’ancien Moudjahid, votre intervention afin que notre père, grand-père et aïeul soit réhabilité dans ses droits de militant de la cause nationale. 

Le défunt Hadj Ramdane Amer-yahia, né en 1916 à Ighil-Bouamas, ex-commune mixte du Djurdjura (Ain El Hammam), wilaya de Tizi-Ouzou fut collecteur de fond et agent de liaison avant qu’il ne soit arrêté, torturé et traduit devant les tribunaux du pouvoir colonial. Il connut les camps d’Ait Ali Ouharzoune, Tassaft et la prison de Tizi-Ouzou.  

Quoique le défunt Hadj Ramdane Amer-yahia ait vécu de son salaire de chef de service d’une unité SEMPAC d’Oran, il a néanmoins déposé un dossier à la Kasma ONM d’Ain El Hammam, Mouhafada de Tizi-Ouzou, pour faire valoir des droits que les lois de la République reconnaissent aux militants de la cause nationale. Il s’avère que ce dossier, non seulement est demeuré sans suite, ne figure plus dans les archives de la Kasma d’Ain El Hammam.

Le comble de ce déni de droit est qu’en 2014, 60^ème  anniversaire du déclenchement de la Révolution, l’intéressé figure comme délinquant, accusé de participation à un homicide volontaire, si l’on se réfère à l’attestation d’incarcération à la prison de Tizi-ouzou  n°165/2014 délivrée par la Direction générale des affaires judiciaires et juridiques, au nom de la République Algérienne démocratique et populaire,  du Ministère de la Justice.

Dans l’attente que  ce déni de droit,  autant moral que matériel, envers notre père et aïeul, soit réparé à la mesure des préjudices  qui lui ont été occasionnés, nous vous prions, Son Excellence, Monsieur le Président de la République, de croire en notre respect.

Alger le 03 décembre 2014

Son fils Mohamed Amer-yahia

Cité 2000 logts  Bat 56

Zeralda / Alger